Cette fois c’est la bonne : les caisses sont (un peu) remplies, notre semaine au verger nous a mis dans une forme remarquable, nous avons dit (non sans un pincement au cœur) au revoir à la troupe de Saint-Joseph du Lac, nous avons fait les niveaux d’huile et d’eau du van, Jim a même regonflé les pneus, nous voilà prêts à reprendre la route!
Après moult interrogations et étude de cartes, notre décision est prise – enfin, si le programme ne change pas selon nos humeurs!
Nous nous dirigerons donc vers Vancouver en partie via les États-Unis. Plusieurs bonnes raisons ont motivé notre choix
– nous évitons de refaire exactement la même route qu’à l’aller, parce que nous avons envie de voir autre chose (même si repasser par Pukaskwa et compagnie nous a tenté un moment)
– la route est plus droite et donc quand même nettement plus rapide que par le Canada
– économiquement aussi, le passage aux States est une bonne affaire : le prix de l’essence est dérisoire
– allez, reconnaissons aussi un petit pêché : vadrouiller aux mythiques États-Unis en van, on trouve quand même que çà en jette!
Nous quittons donc le Québec pour la deuxième fois, et a priori pour de bon, le 15 septembre, sous le soleil, qui nous accompagne jusqu’en Ontario, que nous regagnons dans la journée; nous voilà de retour en terre anglophone!
La partie canadienne sera relativement brève : deux jours, deux nuits aux alentours de Bissett Creek puis de Massey, qui nous laisse notamment le temps de goûter aux burgers de Wendy’s, une chaîne que nous avions ignoré jusqu’alors, de reprendre notre rythme de route, de se refaire à l’idée de parler anglais et de faire le plein de gaz ainsi qu’une nouvelle vidange!
Nous empruntons en partie le chemin de l’aller, çà fait tout drôle de retrouver quelques paysages connus. Belle surprise quand même : la saison n’est plus la même et les arbres commencent timidement à se parer de rouges et de jaunes… Çà promet de beaux paysages à venir!
Le côté moins rigolo du voyage en automne, c’est que les températures ne sont pas les mêmes, notamment la nuit… Le réveil au matin est assez “piquant” et le thé chaud devient pratiquement vital; nous soufflons de la buée, il fait donc pas loin de zéro à l’intérieur lorsque nous émergeons des duvets. Autant dire que nous ne trainons pas au petit-déjeuner. Nous commençons même à nous interroger sur la faisabilité du projet retour et prenons conscience qu’il ne faudra peut-être pas trainer autant qu’à l’aller pour arriver à Vancouver. Nouveau point positif pour les Etats-Unis, c’est un peu plus au Sud…
Malgré tout, nous reprenons avec bonheur le rythme du voyage, c’est bon de se retrouver sur la route, de s’interroger à nouveau sur le niveau de l’eau et de pouvoir s’arrêter où bon nous semble, tout en traversant des paysages pour la plupart épatants! Nous retrouvons très vite nos marques… Vancouver, nous sommes en route!