Lèves-tôt
Nous l’avons dit, nous l’avons fait, le réveil sonne à 4h30 et nous sommes tous debout et dehors sur le coup des 5 heures du matin, apparemment l’heure de sortie des baleines. Nous sommes remontés comme des coucous, super motivés, bien que pas très frais pour le moment. A notre arrivée sur les rochers, l’eau est calme, le camping dort et manifestement les baleines aussi. Jim a apporté sa canne à pêche, nous les duvets, parce au Québec, au bord de la mer, à 5 heures du matin, autant vous dire que l’ambiance n’est pas vraiment celle du itsi bitsi petit bikini. Nous nous emmitouflons donc à commençons à scruter le large.
Et le soleil fût
Pas l’ombre d’un aileron à l’horizon, mais pour l’instant, nous le remarquons à peine : le soleil se lève en face de nous sur le Saint-Laurent et les couleurs incroyables dont se pare le ciel volent la vedette aux géants des mers. Pas un bruit, nous sommes seuls au monde (certes, les premières tentes ne sont pas très loin derrière nous, mais nous regardons devant, alors çà ne compte pas) et le spectacle qui s’offre à nous est juste sublime. Personne ne parle (çà tombe bien, nous ne sommes pas non plus au top de nos capacités communicationnelles, ne perdons pas de vue qu’il doit être 5h30 du matin à tout casser) et nous nous contentons d’admirer le lever de soleil, les reflets, les couleurs et les oiseaux.
Habitants des mers
Il faut croire que la dame des renseignements a le sens de l’humour : rien ne bouge dans l’eau avant 6h! Ce n’est qu’une fois le soleil levé, même s’il reste timidement derrière les nuages, que les fameux mammifères marins émergent. En ouverture, les phoques, toujours fidèles au poste, pointent leurs moustaches près de la côte avant de replonger tranquillement. Nous sommes à présent bien réveillés, pratiquement congelés, mais nous le lâchons rien : nous prenons des tours de rôles à la jumelle et scrutons la surface de l’eau à nous en faire mal aux yeux. La marée est montante et plusieurs vagues un peu plus grandes que les autres se transforment en flancs de baleines dans nos cerveaux embrumés. Jusqu’à ce que… les vrais ailerons apparaissent!
Le festival de l’aileron
Nous repérons les premiers un peu loin de la côte, et cette fois-ci impossible de les confondre avec les vagues : les marsouins sont de sortie! Enfin, nous sommes presque sûrs qu’il s’agit de marsouins (sorte de dauphins) : les ailerons sont plutôt petits et ils se déplacent en bande, ce qui est tout à fait caractéristique de l’animal (disent les grands spécialistes ès faune du Saint-Laurent que nous sommes…). Une fois la première bande sortie, çà n’arrête plus! Toutes les 10 minutes un nouvel aileron apparaît, dont certains beaucoup plus proches de nous et de plus en plus gros, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de doutes : il y a des baleines – pardon, des rorquals communs – dans le secteur! Avec le soleil qui continue de se lever en toile de fond, nous avons droit à quelques très belles images qui resteront gravées. Nous voyons passer les dos et les ailerons des baleines qui plongent régulièrement avant de ressortir. Certaines sont même assez sympas pour nous montrer leur flanc et même presque une queue. Par contre, autant le dire, la photo de la baleine qui saute hors de l’eau, c’est de la bonne blague pour touristes. De ce que nous pouvons en voir (et nous restons au final pratiquement 4 heures à les regarder), l’animal n’est pas franchement du genre gymnaste et semble de loin préférer manger tranquillement son “krill” (crevettes microscopiques) que faire la maligne devant les spectateurs. Pourtant, nous n’irons pas dire que nous sommes déçus du show…
Coucou les loulous !!! 😀
Les photos du levé de soleil me fond penser au levé de soleil dans le Roi lion !! : ) voila c’était ma p’tite comparaison !! ^^