Comme en un peu plus de 3 mois nous avons eu le temps de devenir des jeunes Torontois (? expression approximative…) branchés, nous nous rendons à la soirée du vendredi du Royal Ontario Museum, avec nos colocs Edward et Aurore.
Alors que nos politiques culturelles galèrent (oui, disons-le) et planchent encore et toujours sur l’éternelle question “comment attirer un nouveau public dans nos musées???”, Toronto a tranché : il y aura donc des Dj, des bars et des boules discos dans le musée, tous les vendredis de juin, jusqu’à minuit.
Et çà marche. La preuve? Près de 2 heures d’attente pour passer les portes du musée! Une fois notre entrée payée, nous entrons dans une atmosphère tout à fait nouvelle : les indications “Section d’art asiatique” ou encore “Paléolithique” côtoient les panneaux “Bières” et “Vins et autres alcools”. Certes oui.
Nous voici donc en train de siroter notre verre de rouge (ou notre bière, c’est selon), tout en observant les pierres précieuses tranquillement enfermées dans leur présentoir, en marquant de temps en temps un arrêt pour prêter attention au groupe qui joue en live, installé au milieu des-dits présentoirs de pierres précieuses. Il faut quand même attendre d’avoir terminé nos verres pour pouvoir entrer dans certaines sections, comme celle des Premières Nations, consacrée principalement à l’art et à l’histoire Inuit.
Petit détour ensuite par la partie dédiée aux espèces en voies de disparition et plus globalement aux curiosités de la nature, où nous avons l’occasion de rencontrer notre premier orignal (empaillé, oui, mais tout de même!), de caresser un crâne de bison ainsi qu’une mue de serpent. Avant de rejoindre le rez-de chaussée, détour par le Moyen-Age où nous trouvons le temps d’essayer des casques (les panoplies complètes sont trop occupées), puis par la salle des dinosaures, histoire de reprendre un verre face aux immenses squelettes. Improbable.
Enfin, nous rejoignons le “dancefloor”, improvisé dans le hall principal du musée et qui s’est bien remplit depuis tout à l’heure. Défilé de belles robes et de talons hauts, nous nous sentons un peu décalés (je – Helia – sors du boulot, je me suis pas changée, c’est la classe!), mais les dj sont bons, la musique est cool et il y a des jeux d’éclairages bien foutus sur tous les murs, y compris ceux avec des fossiles, alors c’est marrant! Et comme nous sommes à Toronto, personne ne nous regarde bizarrement.
Une dernière danse, c’est déjà minuit et le musée, qui a quand même ses limites, nous demandent de foutre la paix aux dinosaures et de rentrer chez nous! Oui Monsieur, merci, au revoir!