Nous avions tellement aimé Jasper et Banff lors de notre passage en juillet que, même s’il y avait nettement plus simple pour arriver à Vancouver, nous ne résistons pas à la tentation de repasser par les Rocheuses… D’autant que sur 4 parcs nationaux, nous n’en avions visité que 2 : nous voici donc prêts à découvrir Kootenay et Yoho!
Notre fidèle guide des pars nationaux nous promet monts et merveilles, de chouettes randonnées et plein de belles choses. Il a certainement tout à fait raison, mais malheureusement ce que nous redoutions arriva : après le 25 septembre, c’est pas franchement la période idéale pour visiter le coin. Nous passons donc notre première (courte) nuit à l’entrée de Kootenay sous un vent dément; heureusement, le van est vaillant et il tient bon. Sauf qu’au réveil, la batterie est à plat, suite à des problèmes de branchements dont Jim s’occupe, et il nous faut l’aide d’une bonne âme locale et de ses pinces pour repartir. Le timing n’est pas mauvais, nous profitons d’une accalmie pour enfiler nos maillots de bain et filer aux sources chaudes – oui, nous y avons pris goût! – du parc national. C’est toujours aussi bon, même si l’endroit n’est pas aussi beau que sur les photos, on nous a encore menti!
La météo ne nous permettra pas d’envisager de grandes marches, mais elle nous offre tout de même une luminosité suffisamment bonne pour apprécier les quelques lacs que nous croisons, de même que les montagnes.
Nos roues nous mène à travers tout Kootenay, d’où nous passons rapidement chez notre vieux copain Banff, juste pour un instant nostalgie; “tiens, Lac Louise, tu te souviens, c’était le tout début du van, on ne savait même pas comment il marchait”. Depuis, Jim connaît pratiquement par cœur le plan des fusibles et est devenu intime avec le moteur. Dans la même journée nous arrivons à Yoho, où la pause à l’office du tourisme anéantit nos derniers espoirs : la superbe randonnée du lac O’Hara est complète pour le lendemain (oui, il y a des quotas pour protéger le site), lendemain qui s’avère être aussi le dernier jour d’ouverture de la marche. En plus, ils annoncent de la neige. Résultat, on oublie, dommage. Nous nous consolons en posant notre van près du pont naturel, très chouette endroit où la rivière a creusé de manière assez artistique. Nous y passons la nuit.
Nous en profitons pour faire le point : il commence à faire franchement froid, le temps a décidément décidé qu’on avait suffisamment profité (il n’a pas tort) et qu’on en demande un peu trop. De plus, les finances commencent à s’épuiser et nous voulons garder une marge parce qu’on ne sait pas de quoi Vancouver sera fait. Bilan des courses : nous devons nous faire à l’idée que l’été est fini et qu’il est temps de retourner à la ville et de retrouver du travail, ainsi qu’une maison. C’est excitant mais c’est aussi triste : cette décision sonne le glas de la période “trip en van”, nous savons que nous ne reprendrons plus la route avec lui et qu’arrivés à Vancouver il faudra penser à s’en séparer… ce qui nous serre déjà le cœur.
La traversée de parcs de Revelstoke et Glacier confirme notre décision : il commence à neiger sur la route, le thé devient quasi vital (enfin, encore plus que d’habitude!) et les deux balades que nous essayons de faire sont fermées pour cause d’intempéries et d’altérations de sentiers. Nous croisons encore quelques beaux mouflons canadiens et de beaux paysages, et nous laissons les Rocheuses derrière nous… Devant nous, la vallée de l’Okanagan, dernière étape entre nous et Vancouver, et nous aurons atteint l’Ouest et terminé notre voyage…
On sent comme un parfum de tristesse à l’idée de laisser ce VAN ….ce parfait compagnon de route …mais cela est fait peut être un jour sous d’autres cieux vous en aurez un autre ….
On espère on espère!