Mardi 16 juillet
En pleine forme grâce à notre récente formation intensive en randonnée, nous voici aujourd’hui partis pour 16 kilomètres de balade en forêt/plaine pour un tour qui, selon les indications de la carte officielle du parc, constitue un endroit privilégié pour l’observation de l’orignal, de la biche et du bison des forêts. Le tout dans un cadre peu fréquenté et tout à fait sauvage nous dit-on, on est chaud! Vu le nombre de bisons et coyotes qu’on a croisé ce matin sans même les chercher, on se dit qu’on a trouvé un bon filon et qu’on va en prendre plein les yeux, la fête du bison.
C’est donc confiants qu’on s’enfonce dans ce qui ressemble plus à une jungle qu’à une forêt, étant donné la densité d’arbres et l’omniprésence du vert. Tout est vert et touffu. Et humide. Très humide. On traverse même quelques flaques bien conséquentes, mais tout va bien, on est super motivés.
Assez vite apparaissent sur les côtés des sortes de couloirs, qu’on imagine bien tracés par le passage de bestioles ma foi assez conséquentes. Comme on a pu se rendre compte que le sentier était plutôt du genre laissé à l’abandon et que “très peu fréquenté” semble être un euphémisme (on doit être les seuls de l’été à emprunter le chemin…), on commence à se demander quelle est la marche à suivre en cas de rencontres avec, mettons, un bison. Aucune idée, alors on se rassure en se disant que çà doit être comme une grosse vache, placide et bovin. Mouais, espérons quand même que la grosse vache ne décide pas de nous mettre un coup de tête, qui fait environ la taille d’une bonne machine à laver.
Une heure qu’on marche, le paysage n’évolue pas beaucoup, tout est toujours vert, on a les pieds pas mal trempés et toujours des couloirs, mais pas de bruits ni de bêtes, exception faite des grenouilles qui grouillent, de quelques papillons et de libellules. Du coup, en attendant, on profite des fleurs et de la végétation.
Il faut attendre encore une autre bonne heure de marche pour que la forêt devienne un peu plus clairsemée. Et là, tadaaaam : des bouses de bisons (enfin, on est pas spécialistes, mais on est quand même assez sûrs de notre coup) fraiches de chez fraiches. Cette fois c’est sûr, on est tout pas loin.
La suite, on va la faire courte : on a marché encore 4 heures, on a croisé un nombre incalculables de bouses même pas vieilles d’une demie-heure, des traces des sabots en veux-tu en voilà, des branches cassées et même de la moumoute… et pas un bison. Ils ont dû bien se marrer, planqués dans leur fourré alors qu’on faisait doucement pour les prendre par surprise…
Du coup, faut reconnaitre que 6 heures de marche à peu près dans le même paysage sans rien voir du tout… ce fût un peu long!